L’Apocalypse
C’est à la recherche d’un oubli inutile
Noyant tant bien que mal mon chagrin solitaire
Au milieu des rêves d’un sommeil facile ( aspiration et expiration de la fumée )
Que j’ai fait ce songe sur ma propre misère
Il faisait nuit blanche et le soleil brillait
Des milliers d’étoiles perçaient les nuages
Desquelles en déesse la lune s’habillait
Surplombant du ciel ce doux paysage
Tous les hommes étaient là car ils trouvaient ici
De quoi poser leurs coeurs mais aussi leurs tourments
Consacrant leur amour aux Douces facéties
Que l’apocalypse portait docilement
Mais alors j’ai boudé ce monde trop simple
Mes pas sur le sentier fuyait dans la peine-ombre
Loin des banalités de tous ces disciples
Adorant chaque chose de leur trop grand nombre
Mon refuge établi dans un petit bosquet
J’ai coucher tout du long mon corps que seul possède
Écoutant du murmure la source qui coulait
Mon esprit gémissant suggérait un « à l’aide! »
J’ai immergé ma main dans le mince filet
Pour rafraîchir mon front
D’un morceau du ruisseau
Et au creux de ma paume est resté mon souhait
Prisonnier simplement dans une goute d’eau
Et alors que les hommes aimaient la même chose
Moi je possédais seul la perle des beautés
Et alors que leurs coeurs composaient tout en prose
Mon être tout entier en vers s’est exclamé:
« Que l’homme et le ciel sont un amour futile !
L’ homme se tord le cou pour regarder briller
Il ne voit qu’au-dessus de son propre nombril
Sans savoir qu’il marche sur autant de beauté »
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